Il semble que cette rubrique intéresse au moins certains d’entre vous, alors je continue, je me lance, je mets à nu nos pensées secrètes…
Aujourd’hui, je voulais partager avec vous nos émotions durant le voyage, et justement l’intensité de celles-ci. Vous êtes déjà tous partis en voyage pendant 1, 2 ou 3 semaines pour un voyage touristique, et avez ressenti cette quantité et cette intensité des émotions et des informations que nous recevons durant de telles « vacances ». C’est le dépaysement et la découverte d’autres pays et cultures qui amènent nos cerveaux à rester dans un état d’éveil permanent. Et cette ouverture d’esprit continue est sûrement très fatigante ! Alors imaginez pendant 2 ans ?! :)
De plus, nous avons fait le choix de revenir aux besoins basiques de la vie, en mode « survie ». Au-delà du vélo, nous devons accorder beaucoup plus de temps que dans nos vies modernes à des activités de base. Remplir nos gourdes d’eau, acheter de la nourriture, trouver le lieu de notre prochain bivouac sont notre lot quotidien. C’est à la fois assez fatiguant, et d’un autre côté, nous redécouvrons les choses simples de la vie, un délicieux repas gastronomique ou une bonne douche chaude, si simple d’être heureux !
Ainsi, régulièrement, nous ressentons le besoin de nous poser et d’assimiler les nombreuses découvertes du voyage. Les journées sont bien plus intenses qu’en France et le besoin de souffler peut être assouvi au jour le jour. Puis lorsque nous avons faim, nous mangeons, lorsque les muscles durcissent, nous arrêtons de pédaler, lorsque nous sommes fatigués, une pause s’impose…
En parallèle, cela nous pousse aussi à suivre nos intuitions (féminines ;)) et les signes de la vie. Difficile des fois de savoir s’il faut persévérer dans une voie et si justement la vie nous montre un autre choix à prendre. Déjà plein d’anecdotes de cet ordre depuis le début du voyage. Un panneau d’indication qui nous oriente vers une solution non envisagée au départ, un mal aux genoux qui arrive dans une montée et nous force à descendre et raccourcir notre journée et heureusement car nous découvrirons le lendemain qu’il était impossible de camper dans le village visé, nous attendons dans une file d’attente pour un tunnel et une personne vient nous prévenir qu’il est interdit aux vélos et nous permet donc d’éviter 20min d’attente supplémentaires...
Une autre belle coïncidence était bien sûr ce fameux midi sans rien à manger dans nos sacoches... nous sommes arrivés à Vérignon espérant trouver une petite épicerie... Vérignon = village privé 6 maisons et place centrale :) Après un moment d'hésitation, nous sommes invités à prendre l'apéro chez Sylvaine et Charles... finalement nous resterons manger un délicieux repas avec eux, avant d'enfin pouvoir souffler avec une belle descente au lieu de toujours grimper !
Julien
Un bon retour à l'essentiel, super.
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