Voici donc le début de cette chronique… durant tout ce voyage, je ferai de son mieux pour écrire régulièrement un article relatant nos pensées, nos sentiments, nos émotions,… tout ce qui occupe nos têtes, nos esprits, nos cœurs,…
Aucune ambition particulière, autre que celle de vous raconter l’expérience concrète que nous vivons. Cette expérience sera décrite simplement et sans jugement.
En un sens, au fur et à mesure de la préparation de ce voyage, la motivation de partir à la recherche du bonheur s’était clarifiée. Maintenant nous ressentons le besoin de partager avec vous nos ressentis. N’hésitez donc pas à laisser des commentaires… c’est l’objectif de ces articles à thème !
L’idée de cette « chronique » est le résultat d’une longue histoire. En septembre 2012, j’avais appris sur internet que Enligten Next (www.enlightennext.fr) organisait le 1er Forum de l’Evolution des Consciences et j’avais tout mis en œuvre pour pouvoir y assister. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et ce pour différentes raisons. Mais j’avais découvert Enlighten Next… Au travers des newsletters qui suivirent, l’envie de participer à une soirée de partage et méditation se précisa, puis je demandais le livre Evolutionary Enlightenment en version PDF comme livre de chevet pour le voyage et… finalement je me rendis à une soirée de partage, où apparemment on me connaissait déjà :) (et oui à force d’envoyer des emails !). Cette soirée fut pleine de découverte et d’énergie. Christine et Eric avait prévu de m’envoyer le livre en PDF le lendemain et aurait aimé discuter de notre voyage en face à face justement... ce faut chose faite ! Belle coïncidence puisque ce soir-là, le thème tournait autour de la sortie des peurs et des auto-limitations, et l’enthousiasme autour du voyage que nous allions débuter 10 jours plus tard fut à son comble lors des intenses échanges de la soirée ! Une grande motivation est née à ce moment-là, pile poil quand j’en avais besoin. Il n’existe pas de hasard. Merci à toutes les personnes qui étaient présentes. Je sais maintenant que la décision de ce voyage est une décision juste pour moi et qu’elle m’apportera beaucoup pour la suite.
Le message qui passait lors de cette soirée était bien celui-ci : « Notre objectif n’est pas de donner envie, d’amener les autres à se lancer dans un voyage similaire,… le but est plutôt de montrer qu’être libre de réaliser ses rêves est possible chaque jour. Notre rêve à nous est de partir à la découverte du monde… Réalisez vous aussi vos propres rêves ! ». Nos Vélos des Possibles sont donc en route vers un Heureux Vagbondage…
En parlant de coincidences, voici ce que j’ai pu lire sur une plaque de faïence en montant vers la Chapelle Notre-Dame de Beauvoir à Moustiers-Sainte-Marie lors de nos premiers jours de voyage :
« Gentil pélerin,
Sois le bienvenu dans le domaine de Notre Dame.
Ne mets ton nom ni sur les murs ni sur les portes, les hommes qui le liraient ne peuvent rien pour toi et risqueraient de dire de toi des choses désagréables…
Mets ton nom dans le cœur de la Très Sainte Vierge.
Là, il ne sera ni effacé ni oublié et tu seras béni.
Et maintenant je te souhaite un heureux voyage…
Et le ciel au bout. »
Puis le soir même, je lis la préface du livre d’Andrew Cohen, Evolutionary Enlightenment :
« Le célèbre adage, un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas, est faux. Il commence en réalité avec la conviction que ce premier pas est possible. Or la plupart des gens manquent d’assurance pour toutes sortes de raisons. Certains se dévalorisent trop, s’empêchant d’aller au-delà des territoires limités du connu « d’autres restent prisonniers de murs imaginaires ou sont bloqués à l’intérieur d’eux-mêmes » d’autres encore sont paralysés par la timidité, la crainte, le doute et le scepticisme, quelles qu’en soient leurs nuances. Je partage complètement la perspective d’Andrew lorsqu’il demande « pourquoi certaines personnes nourrissent-elles une passion pour la spiritualité et d’autres non »? »
Tout cela répond à mes interrogations des derniers jours. La (saine) tristesse qui a enveloppé notre départ à Sophie et moi n’est pas facile à accepter/comprendre/intégrer. Pourquoi tout ce remue-ménage à cause de nous ? Pourquoi est-ce que nous semblons tous souffrir de cette séparation ? Et dans ce cas, ce voyage est-il bien nécessaire ? Je culpabilise. A la fois, il était inconcevable de ne partir, de laisser ce rêve inachevé. Nous partons donc… nous laissons faire… 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans,… nous verrons bien où ce voyage nous mènera. Je regarde mon mental se battre avec cette tristesse et cette nostalgie. Ces émotions sont sûrement liées à mes « conditionnements » passés (mon éducation, mes expériences vécues, mes préjugés, etc.), alors que la seule chose sur laquelle je puisse agir est bien le moment présent. Pourquoi dans ce cas « s’encombrer » de ces émotions négatives ? J’essaye de ne pas (me) juger en bien ou en mal. Tout cela me semble valable pour chacun d’entre nous dans nos vies. Mais dans la pratique, comment faites vous ?
Les heures passées sur le vélo vont devenir comme une méditation…
Julien
Part l'esprit tranquille mon Juju. Il est magnifique votre chemin entrepris :)
RépondreSupprimerBon courage pour ce magnifique périple !
RépondreSupprimerAvec quelques mois de retard mais ça ne choquera personne :p
RépondreSupprimerJe vais essayer d'analyser avec mes mots les sentiments mêlés ressentis partout autour de vous au moment du départ.
En premier lieu, la tristesse de l'abandon. Nous aimons Julien et Sophie et ils partent. Est-ce que leur vie en France ne leur plaisait pas malgré nous, leurs amis, qui les entourions ? N'a-t-on pas été assez présents, pas assez aimants ? En y pensant, je me dis que cette vision est nombriliste. Implicitement, cela voudrait dire que nous serions suffisants à leur bonheur. Notre égo est blessé, et tant mieux, c'est une belle leçon d'humilité.
Je me dis maintenant que si ce voyage a du sens dans votre quête du bonheur, alors c'est une raison suffisante pour l'entreprendre. Ce choix du départ est en quelque sorte guidé par une impulsion attractive du voyage initiatique et non par celle répulsive de la fuite du Monde connu. Quand à nos amitiés, je ne crois pas une seconde qu'une parenthèse de proximité de 2 ans soit un obstacle. Les aventures de nos chinois préférés en sont là preuve (pensée pour Yo, Mika, Pierre², etc).
Par ailleurs, une forme de peur de l'inconnu inquiétait chacun de nous. Des doutes sur votre sécurité durant le voyage, la possibilité d'un pépin de santé survenu loin de tout, bref, toutes les peurs ancrées au fond de nos êtres qui n’ont jamais connu que le douillet cocon hexagonal où chaque problème a trouvé sa solution bien avant notre venue au Monde. Écoutons ces peurs là, et l'on ne fera plus rien. On sort forcément de sa zone de confort pour entreprendre et une vie sans projets doit être bien monotone. Très peu pour moi :)
Pour conclure sur une note plus positive, je vois dans ce départ l’enthousiasme généré. D’accord, c’est une grande décision que de tout lâcher pour deux ans et ce voyage n’est pas une incitation à ce que nous fassions pareil. C’est simplement être capable de faire ce premier pas vers l’inconnu, vers l’incertain comme le disait Julien. Cette confrontation avec le choix fait écho à chacun de nous. Les rêves diffèrent, mes l’envie d’entreprendre que l’on tire de votre exemple est la même pour nous tous. C’est une retombée positive bien qu’indirecte mais je crois que chacun de nous aura puisé un peu de la conviction qui émanait de vous au moment du départ.
PS : J'entreprends de remonter le courant de pensée tracé par Julien tel un petit Pousset des temps modernes. A bientôt sur le fil "chemin de vie".